Le Ministre de la Justice afghan est à la recherche de 9 gardes du corps de l’un des deux vice-présidents du pays, le général Abdul Rashid Dostum. Malgré leurs nombreuses convocations au tribunal, ces derniers refusent de se présenter et coopérer avec la justice.
Le vice-président Dostum a été accusé par son principal rival au sein de l’ethnie Ouzbek, Ahmad Ischi, de l’avoir agressé dans un stade lors d’un match de buzkachi en novembre dernier, puis mis à terre avant d’ordonner à ses hommes de le tabasser violemment. Il a ensuite été kidnappé, séquestré pendant 5 jours et violé à l’aide d’un canon de fusil d’assaut.
Jusqu’à présent, le général Dostum, seigneur de guerre dont les premiers faits d’armes remontent au conflit contre l’URSS, a refusé de répondre aux convocations de la justice, qu’il juge « inconstitutionnelles ». Mais ce 24 janvier, le président Ghani s’est emparé personnellement du dossier, rejetant la défense de son vice-président faisant état de l’impunité qu’il estime due à son poste. M. Tayanj, porte-parole de l’accusé, rejette quant à lui les accusations de viol, expliquant : « Quand on frappe quelqu’un avec un fusil d’assaut, peu importe la partie de son corps que l’on frappe, est-ce une agression sexuelle ? L’agression sexuelle a une définition bien précise ».
Si vous disposez d’informations, vous pouvez contacter le ministère de la justice d’Afghanistan sur moj.gov.af.