Le Directeur du Service de Renseignement National de Corée du Sud (SRN), Park Jie-Won, a présenté ce vendredi 28 août ses excuses au pays pour l’espionnage, par le passé, de « politiciens, de fonctionnaires, d’universitaires, d’associatifs et de leurs familles. », a annoncé le Korea Times.
L’homme a ensuite détaillé ces méthodes (consistant à rassembler des informations sur des artistes et leaders religieux, à élaborer des listes noires dans l’industrie du divertissement, à financer des associations pro-gouvernementales) et promis que ces pratiques, qui remontent à au moins deux décennies et se sont poursuivies jusqu’aux élections de 2012, ne se reproduiraient plus.
Ce discours fait suite à des actions politiques des élus et élues du pays : en décembre 2020, une loi était promulguée pour interdire à l’agence d’espionner ses propres citoyennes et citoyens et la contraindre à maintenir une stricte neutralité politique. Et cet été, l’Assemblée Nationale a voté une résolution demandant au directeur du service de présenter ses excuses pour ces habitudes et de prononcer l’arrêt définitif de toute méthode de surveillance domestique.
« J’ose affirmer qu’aucune interférence de ce type, ni aucune surveillance illégale, ne se sont produites depuis les débuts du gouvernement actuel. Tous les membres du SRN resteront désormais éloignés de la politique intérieure », a précisé Park Jie-Won, nommé à ce poste en juillet 2020 précisément pour mettre en place la réforme des services destinée à garantir leur neutralité politique.
La prochaine élection présidentielle en Corée du Sud aura lieu en mars 2022.
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