Depuis ce mois de mai, 42 ânes sauvages du désert du Mojave, soit plus d’un tiers du troupeau de 120 têtes demeurant dans les montagnes Clark, ont été tués par… par qui au juste ? Ah oui, par des brutes.
Des brutes sur lesquelles le Bureau of Land Management (Bureau de Gestion des Terres, BLM) de Californie a décidé de mettre un nom. Après avoir annoncé une prime de 10 000 dollars à qui permettra d’identifier les assassins, le BLM a vu 7 associations et ONG environnementales s’engager financièrement dans l’effort de guerre. Ensemble, le Platero Project, la Humane Society of the United States, Lifesavers Wild Horses Rescue, Peaceful Valley Donkey Rescue, American Wild Horse Campaign et Return to Freedom ont réuni la somme de 48 500 dollars, pour un total, donc, d’un peu plus de 53 000 euros.
Thanks to substantial new pledges from several conservation and animal welfare organizations, the reward for information leading to the arrest and conviction of those responsible for the deaths of 42 #wildburros in California has risen to almost $60,000. https://t.co/fdZsBPqqfd pic.twitter.com/iKiOFlUhvA
— Bureau of Land Management California (@BLMca) August 28, 2019
C’est une belle façon, sans aucun doute, de redorer le blason des chasseurs de primes, souvent mal aimés, mais aussi la promesse de belles carrières pour les amis et amies des animaux, à condition d’avoir le nez fin.
Originaires d’Afrique mais importés en masse par les Espagnols en Amérique du Nord au XVII° et XVIII° siècle pour servir de bêtes de somme avant d’être remplacés par les véhicules à moteur au tournant des années 1930, les ânes sauvages, ou plus simplement « burros », sont protégés depuis 1971 par le Wild Free-Roaming Horses Act, et le meurtre de l’un d’entre eux est puni d’une amende pouvant aller jusqu’à 2 000 dollars, assorti d’une année de prison par tête abattue.
Pour l’instant, les indices sont maigres. Tout ce que l’on sait, c’est que le modus operandi du ou des braconniers est toujours le même : une balle de fusil dans le cou, avant de simplement laisser les bêtes mourir au soleil. Composez donc le (001) 800 782 7463, ou rendez-vous sur Wetip, le site officiel de dénonciation anonyme des crimes et délits aux États-Unis, si vous disposez d’informations sur ces bêtes tueurs de bêtes,
Enfilez votre plus beau stetson, passez votre plus soyeux cache-poussière, négociez s’il le faut un prêt auprès de votre banquier pour le billet d’avion et décollez pour le Mojave.
Mais surtout, n’en parlez pas à Michel Onfray ou Pascal Bruckner, ils risqueraient de faire une crise cardiaque.
Merci à EcoWatch d’avoir porté ce bon plan à notre connaissance.