Septembre arrive et le monde semble toujours aussi pressé de se défaire, autant que se faire. Bientôt le soleil se fera plus rare et des nouvelles à ce stade encore inimaginables tomberont comme à Gravelotte et pourtant, demain comme aujourd’hui, la musique continuera à nous accompagner jour et nuit.
Prenons donc encore un dernier bol d’été avec le trio franco-suédois Wet Sunset, et son EP (« Extended Play », soit 5 titres) A Deep Blue Swimming Pool, qui sortira chez AZTEC rec le 27 octobre, mais dont trois titres sont déjà disponibles, dont le single éponyme, léger et doux comme une période de paix, ici mis en images par Mauro Mongiello.
Le groupe d’électro-pop qui nous berce en cette rentrée est tout neuf, fruit de la rencontre entre, d’un côté, Fanny Batt Senneby et, de l’autre, Alex Viudes et Jim Paillard. C’est ce dernier qui a bien voulu délaisser quelques minutes ses machines pour répondre à nos questions.
PostAp Mag. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jim Paillard. Alex et moi nous connaissons depuis un bon moment, nous composons et jouons ensemble depuis 2009 (au sein notamment des formations Wellbird et Erevan Tusk, Ndlr). J’ai rencontré Fanny par l’intermédiaire d’une amie commune, suédoise, et musicienne aussi (à écouter d’urgence : Isabel Sörling) ,lors d’une fête scandinave qu’organisait cette dernière pour la Sainte-Lucie.
P.A.M. Comment vivez-vous la musique au quotidien ?
J. P. Perso, je suis un peu boulimique, surtout depuis deux ou trois ans. J’écoute tous les jours des nouvelles choses et en quantité. J’aime « digger » comme disent les jeunes. J’aime me perdre sur des chaînes de YouTubeurs obscurs, qui compilent des raretés et autres pépites complètement inconnues. Je fais parfois des playlists thématisées (ça me fait penser d’ailleurs que ça fait longtemps que je n’en ai pas refaite)…
P.A.M. Des playlists thématiques ? Genre ?
J.P. Genre « Sadness Is A Warm Gun« , « And Now For Something Completely Different« , ou « Girls Girls Girls« …
P.A.M. Quels sont les premiers disques que vous avez achetés (Ou, si vous préférez, vos premiers concerts marquants) ?
J. P. Premier disque acheté : j’hésite entre Happy Nation de Ace of Base (Sweden at its best !)… un peu honteux, mais il faut un début à tout ! Ou Dookie, de Green Day. Premier concert ? Iron Maiden, au théâtre de Verdure à Nice. En l’espace de deux ans, j’avais fait le grand écart en termes de genre musical.
P.A.M. Le confinement fut-il propice à la création ?
J.P. Très. Je n’ai jamais fait autant de musique de ma vie que durant cette période. Merci la technologie, merci la grippe.
P.A.M. Un conseil musical ?
J.P. Plusieurs !
John Martyn : « One World » ;
Galaxie 500 : « Strange » ;
Andrea Laszlo de Simone : « Conchiglie«
The Modern Lovers : « Hospital«
I Break Horses : « Death Engine »
P.A.M. Votre titre nous a donné envie de nous baigner. Avez-vous quelques bonnes plages à recommander ?
J.P. La mer Baltique (sur la côte Est suédoise), l’archipel de Stockholm notamment : il y a des centaines, voire des milliers d’îlots… C’est superbe et surtout moins fréquenté que la mer Méditerranée. Sinon, la côte Sauvage au bord de l’Atlantique.
Retrouvez Wet Sunset sur Facebook ou le 27 octobre chez AZTEC rec.