La forêt justement, personnage à part entière de la première partie, est celle dans laquelle se réfugie Gaspard, bambin du début du XXème siècle. Seulement accompagné de son chien, bâtard fidèle et témoin de la violence paternelle, le môme affronte la faim, les nuits, les loups, la peur. Jusqu’à être recueilli par un ermite, braconnier beaucoup et sorcier un peu. Mais aussi grand sage de la vie et immense connaisseur de la nature. À travers les plantes, les potions, les décoctions il y a la guérison, le sommeil ou la mort. Gaspard va apprendre tout cela, la lecture en prime.
Puis le chemin de l’enfant se poursuit sur les traces de la Caravane à Pépère, historique bande organisée de nomades, composée de bohémiens, déserteurs, évadés (conduite sous la houlette de Jean Capello et démantelée en 1907 par ce qui deviendra la brigade du tigre). Parmi ces laissés-pour-compte, ces détrousseurs et ces petits escrocs, le petit apprendra l’amour, l’amitié, le monde, le lien entre les Hommes.
les chapitres sont courts, les dialogues insérés au bloc narratif. On ne respire pas, ou trop, ou autrement. On halète, on s’inspire, on se reconnait.
Le camp des autres est celui des oubliés, des moins que rien, des reclus, des sans famille et des sans patrie. Dans cette ode à la liberté et à la différence, il y a un écho de fond des bois à la rythmique poétique et à la résonance forte.
« Si quelqu’un par un beau jour te dit que tu ne vaux rien dis-toi qu’il te veut à son service et quand tu le croiras tu seras son esclave. Tu sais ce que nous avons tous en commun ? Nous sommes des fuyards debout. C’est le Non qui nous tient. Ne renonce jamais à refuser. » Page 149
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