Et s’il est une chose que Sophie Loubière sait faire à merveille c’est distiller les ressorts psychologiques dans le Bécher du crime, saupoudrer le noir sur les aspects humains, fabriquer avec maîtrise des frontières ténues entre les genres. Si Black Coffee était un polar relevé avec une jolie goutte d’ontologie, White Coffee se révèle être son négatif, son yang, son pendant : une littérature plus blanche accompagnée d’une goutte de thriller. Sans oublier les pincées de mystères, d’amours et de rapports familiaux. Chez cette auteure l’air n’est jamais tout à fait pur, jamais tout à fait vicié non plus, on y respire tout à la fois, à plein poumons.
Cette fois Lola et Desmond dont on s’était fortement entichés avant même qu’ils le soient eux-mêmes, vivent à chaque bout de l’Atlantique : lui face à un bien étrange mystère sévissant à Chautauqua dans l’état de New-York, elle affrontant le retour en Lorraine d’un mari transformé par la vie quotidienne avec un assassin.
Lui et elle donc, avec au milieu l’océan, leurs coups de fil, leurs regards l’un sur l’autre… avec au milieu nous, suivant la balle du récit de droite à gauche, de surprises en empathies, de sourires en inquiétudes. Ce sont donc bien deux histoires différentes, voire trois ou quatre si l’on rajoute celle commune aux deux personnages, que nous offrent une écriture soignée et une construction au cordeau.
Nous voilà donc avertis, quand sortira le troisième et dernier volet nous saurons : quel que soit le goût du nectar choisi par Sophie Loubière, il a le pouvoir de se faire coucher tard. On nous l’a toujours dit, le café est addictif.
Sophie Loubière a été l’invitée du Postapcast #2, l’émission en podcast de Postap Magazine.
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