D’une redoutable intelligence, il est bourré de substances déjantées et de grincements humoristiques. Il est en fait à l’image exacte de son personnage principal, l’homme aux identités multiples, aux onze doigts, drogué, migraineux, maître absolu de la manipulation, génie dans bien des domaines, démonteur de mécaniques et mécanicien des démontages.
Au fil des pages il déjoue un long entretien psychiatrique avec une facilité déconcertante, la souris devenant chat, le chat se croyant encore prédateur, le tout estampillé des flashbacks de ses nombreuses vies fabriquées avec minutie. Le voilà donc contorsionniste, s’enroulant autour de nos synapses qui gloussent de joie.
C’est joliment troussé, passionnant, instructif, traduit à merveille (Théophile Sersiron). De plus l’édition du Nouvel Attila s’estampille des illustrations d’un Yann Legendre visiblement aussi doué que le livre le méritait. Coup de cœur et de tête.
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