Le point sur « Les Furtifs »

Temps de lecture : 3 minutes
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Avez-vous, ces derniers jours, soudain subi la chair de poule, ou ri, ou pleuré, sans raison ? Ne paniquez pas, la cause en a été identifiée par nos services.

C’est l’effet collatéral du frisson grandissant qui parcourt les communautés de libertaires, d’amateurs de SF et d’utopistes francophones, toutes à la fois, et qui n’est dû qu’à la sortie désormais imminente, le 18 avril, du nouveau roman d’Alain Damasio, Les Furtifs. Cet écrivain de chair et de sang, qui délaissa l’Essec pour l’écriture, est l’auteur de nombreux travaux —et même d’un jeu vidéo— dont la fiction la plus connue, La Horde du Contre-Vent, n’a laissé aucun de ses lecteurs, aucune de ses lectrices, indemne. Sur la liste des dix plus grands livres de tous les temps selon PostAp, La Horde racontait… Non, on ne va pas vous dire ce qu’elle racontait, cette horde, ce n’est pas le sujet du jour.

Précisons simplement que l’on pouvait enfin toucher du doigt, éprouver, entrevoir, ce que pourrait être un mode de vie, une philosophie, et même une civilisation dont la valeur cardinale serait le mouvement, et non plus la stabilité. Un tour de force littéraire et sociologique. Pour qui l’a lu, il y a un Avant et un Après la lecture de La Horde du Contre-Vent.

Couverture Furtifs Damasio Volte

Ce 18 avril, donc, sort le nouveau récit d’Alain Damasio, Les Furtifs. Dans celui-ci les villes, ruinées par leurs placements hasardeux (ce qui jusqu’ici n’a rien de science-fictionnel) appartiennent à des multinationales qui les contrôlent au cordeau ; à l’inverse, les agglomérations ayant échappé à cette vague de privatisations voient éclore des communautés diverses, multiples, différentes. Un roman qui manie donc, c’est sa promesse, dystopie et utopies, pour nous faire vivre, comprendre, imaginer et, pourquoi pas, expérimenter, ce que pourrait être un monde libre et vivant —une urgence pour les collapsologues du monde entier, ainsi que nous le rappelaient le biologiste Pablo Servigne comme le journaliste Laurent Courau, ou encore que nous le martelions nous-mêmes dans une récente conférence !

Pour nous faire patienter et, on n’est pas un paradoxe près, faire encore doucement monter la pression, ce qui semble être leur passion, le site Lundi Matin vient de ressortir cet entretien vidéo de presque vingt minutes dans lequel Damasio explique son projet, ses envies et ses difficultés à l’équipe de la web-série post-apo Mad Marx.

On ne vous fait donc pas trépigner plus longtemps et on vous laisse écouter ce qui vous attend ce 18 avril, dans cet entretien réalisé par Label Prise et illustré par 3 photographes nantais (Aabigail Cyanure, Arthur Guézou et Corentin Schieb).

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