Que se passe-t-il dans le monde, qu’on ne voit pas ou qu’on n’a pas le temps de voir ? Du beau, du bon et du laid, comme d’habitude.
Par exemple, cette semaine :
L’Intelligence Artificielle se met aux clips
Zia Cora, chanteuse et musicienne, n’avait pas les sous pour financer le clip de sa dernière chanson, « Submarines », alors son conjoint, designer informatique, a décidé de lui en produire un, en mettant une intelligence artificielle au travail.
En gros, en utilisant des outils en libre-accès (principalement le logiciel CLIP d’OpenAI) il s’est contenté d’indiquer les images qu’il souhaitait, et à quels moments. Par exemple : « Nuit sombre et triste avec étoiles et lune », ou « visage mort, ébauche au fusain ». 36 heures plus tard, pour un coût total de 3 dollars, la machine lui rendait la vidéo ci-dessous :
Il commente : « Cette technologie va beaucoup plus vite que quiconque pouvait l’imaginer. »
À lire sur Fast Company.
Adieu Vladimir
Le photographe russe Vladimir Lagrange s’est éteint fin janvier, à l’âge de 82 ans. Russian Life lui rend hommage dans un article synthétique présentant son travail, en quelques photos représentatives, et son regard sur la vie soviétique des décennies de guerre froide.
À lire sur Russian Life.
Cannibals are back !
On vous a entendu : récemment, vous vous étonniez qu’avec tout ce bordel (tout le bordel, là, partout), on n’assiste pas pour autant au retour du cannibalisme rituel.
Eh bien c’est parce que vous ne vivez pas au Mexique, où les cartels dont on ne présente plus l’influence sur la vie du pays, ravagé par le trafic de drogue, les guerres de territoire et la corruption qu’ils génèrent depuis plus d’une décennie. À leurs pratiques d’enlèvements, de menaces, de décapitations et de massacres, ils ressuscitent désormais, dans leurs vidéos de propagande, la bonne vieille pratique consistant à dévorer le cœur d’un adversaire, de manière pas du tout symbolique, pour s’approprier sa force et terrifier ses opposants.
C’est le Daily Beast qui a mis la main sur ces images, et se saisit de l’occasion pour nous en dire plus sur les « écoles de la terreur », où sont formées les jeunes recrues des gangs assassins.
À lire sur Daily Beast.
Bon pour la casse
Si l’info précédente vous donne envie de casser des trucs, réjouissez-vous ! Le site The Gadget Flow va vous donner l’occasion de vous défouler, pour peu que vous ayez les moyens.
Il présente en effet cette semaine une série de trucs et de machins qui servent à gérer ou mettre en valeur vos investissements dans les cryptomonnaies ou les NFT —deux innovations technologiques à l’utilité contestée, pour dire le moins, du moins mise en rapport avec leur coût énergétique. Au menu, des écrans pour afficher vos NFT comme on le ferait de peintures ou de photos, des clés de sécurité Bluetooth, des ordinateurs pour miner des bitcoins, des moniteurs déjà équipés en applications de gestion de vos cryptomonnaies, etc.
En d’autres temps, notre côté fans de science-fiction nous aurait fait rêver là-dessus. Mais par les temps qui courent, et les multiples urgences climatiques, écologiques, sociales, humaines et animales qui nous assaillent, on pense plutôt mettre tout ça directement à la casse… Où ça finira de toute façon, si nous continuons à tout bousiller au rythme où nous le faisons.
À lire sur The Gadget Flow.
La réalité virtuelle pour secourir les secouristes
Deux ans de pandémie sur les bras : les soignants qui constituent la désormais fameuse « première ligne » dans la lutte contre le Covid sont, on le sait, souvent à bout, de fores physiques comme psychiques.
Heureusement, une équipe de chercheurs dans l’Ohio pensent à leur bien. Ils ont donc développé une application de réalité virtuelle spécialement à leur attention ou, du coup, de toute personne surmenée, à bout de sa vie et de stress. On enfile casque de réalité virtuelle et, hop ! on se balade dans une forêt, filmée toujours dans l’Ohio, au cœur des arbres et parmi les chants d’oiseaux.
Et d’après les premiers chiffres, ça fonctionnerait : quel que soit leur âge, leur genre ou leur niveau de stress, les premiers volontaires, au nombre de 102 personnes, témoignent d’un calme retrouvé après seulement quelques minutes d’utilisation, relève une étude parue dans PLOS.
À lire sur Slash Gear.
Le réalisateur Yeon Sang-ho veut créer un univers
Le réalisateur de Dernier Train pour Busan et de la série Hellbound se lance dans la production d’un jeu vidéo, avec l’aide du développeur coréen Smilegate. Mais son objectif n’est pas tant la production du jeu que de tout un univers de fiction, qu’il compte développer en films, séries et BD.
Les productions à venir devraient réjouir amateurs et amatrices d’horreur et de fantastique un peu dégueu.
Les optimistes en tout genre, pour leur part, peuvent se contenter d’attendre son prochain long-métrage produit par Netflix, Jung-E, où l’on retrouvera notamment Kang Soo-youn, la première Coréenne a avoir été récompensée du Prix de la meilleure actrice au Festival de Venise, et absente des écrans depuis presque dix ans.
Le pitch : au XXII° siècle, le changement climatique a contraint l’humanité à se réfugier dans un gigantesque abri souterrain où bien entendu (n’est-ce pas inévitable) va éclater une guerre civile. Il y sera aussi question de chasseurs de primes, de clonage de cerveau et de personnalité d’intelligence artificiel et d’un mercenaire de légende… Un film sur le futur, mais aussi, dense et sanglant, pour le futur.